L’adversaire de Servette FC, Glasgow Rangers, est en crise
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Le feu couve aux Glasgow Rangers.Image: EPA
Un départ raté, des transferts ruineux, un entraîneur sous pression: les Glasgow Rangers accueillent Servette dans un contexte tendu, avec l’obligation d’atteindre la Ligue des champions.
09.08.2023, 05:5609.08.2023, 12:53
C’est un club avec un nom et une histoire, mais qui a aussi ses problèmes. Structurés en actionnariat classique, les Glasgow Rangers disposent de moyens que Servette n’a pas, avec un budget – non officiel – de 55 millions d’euros. La valeur comptable de l’équipe est estimée à 123 millions d’euros par Transfermarkt, soit presque cinq fois plus que le SFC (26 millions). Mais tout n’est pas aussi simple…
Qualification, mode d’emploi
Servette dispute le 3e tour qualificatif de la Ligue des champions contre les Glasgow Rangers, avec un match aller ce mercredi en Ecosse (20 h 45) et un retour mardi 15 août à Genève (20 h 30), dans un stade déjà complet.
S’ils battent les Rangers, les Genevois affronteront le PSV Eindhoven ou Sturm Graz dans un ultime barrage avant la Ligue des champions.
A minima, Servette est assuré de disputer la phase de groupes de la Ligue Europa, même s’il perd contre les Rangers.
La situation: une équipe déjà en crise
Les Rangers ont subi une défaite embarrassante en ouverture du championnat, samedi dernier, contre la modeste équipe de Kilmarnock (1-0). Opposées à un bloc bas et rude, les nouvelles recrues des Light Blues, en particulier, ont semblé désemparées, dans ce qui fut «une initiation au football écossais», rapporte un compte-rendu.
Le club dit comprendre la colère des fans, dont certains réclament des têtes. La presse locale n’est pas moins nerveuse: elle dresse l’inventaire d’une «pré-saison pourrie», d’une «succession de transferts ruineux» et d’une «jolie pagaille à Kilmarnock», où «le sourire arrogant de Michael Beale a pris une tournure sinistre».
Michael Beale.Image: www.imago-images.de
Spécialiste des Rangers au Daily record, Keith Jackson évoque «un léger sentiment de panique qui commence à s’emparer du cœur des supporters. C’est une réaction excessive – bien sûr – mais à quoi Beale s’attendait-il? Il vit dans cet endroit depuis assez longtemps maintenant pour savoir qu’il n’y a pas de place pour une réflexion calme et raisonnée. Et surtout pas quand les enjeux sont exorbitants». Le club promet «une grande réponse» en Ligue des champions.
Les joueurs: des transferts onéreux et sans relief
Le noyau dur est composé majoritairement de joueurs anglais, dont beaucoup ont été des talents (Todd Cantwell, ex-Norwich) ou des baroudeurs (John Lundstram, ex-Sheffield, Jack Butland, ex-Crystal Palace) de Premier League.
John Lundstram court partout et ne s’arrête même pas quand il marque.Image: EPA
Les Rangers font comme tout le monde, de l’Ecosse à la Suisse, dans les ligues de sous-préfecture: ils spéculent. En l’occurrence, ils parient sur des recalés de Premier League. Exemple type: l’acquisition – pour une seule saison! – de l’ailier droit Abdallah Sima, 22 ans. Propriété de Brighton, l’international sénégalais enchaînait les prêts depuis deux saisons.
A noter encore la présence insolite de Ianis Hagi, fils du légendaire Gheorghe Hagi.
D’autres choix paraissent plus impulsifs, voire incohérents. Fragiles défensivement, les Rangers viennent de rapatrier Leon Balogun, 35 ans, qu’ils avaient poussé vers la sortie l’été dernier. Ils ont surtout dépensé une petite fortune pour… trois avant-centres: Danilo (Feyenoord, 6,3 millions d’euros), Sam Lammers (Atalanta, 3,5 mios) et Cyriel Dessers (Cremonese, 5 mios). Les deux derniers ont totalement raté leurs débuts en championnat.
Le jeu: le Jürgen Klopp du pauvre
Les Glasgow Rangers ont limogé leur manager Giovanni Van Bronckhorst en novembre dernier, après une déroute 7-1 contre Liverpool en Ligue des champions et un retard de sept points sur leur rival héréditaire, le Celtic, dans la lutte pour le titre.
Michael Beale a pris le relais. Selon Keith Jackson au Daily record, le style que le manager souhaite imprégner reste «flou. Tout fonctionne parfaitement en théorie. Ce que Beale tente de créer est une attaque déliée, avec des positions interchangeables, quasi imprévisible, capable de percer les lignes adverses sous tous les angles imaginables. Jürgen Klopp appelle cela le « football heavy metal » et c’est le genre de mélodie que Beale espère obtenir de son équipe après avoir dépensé beaucoup d’argent pour la construire à son image.»
Double problème: les Rangers sont surtout imprévisibles en défense (apparemment depuis plusieurs années) et leur attaque a peu joué ensemble, beaucoup trop peu pour faire du bon hard-rock.
«Ce dont Beale a besoin plus que toute autre chose en ce moment, conclut Jackson, c’est ce qu’il ne peut pas s’attendre à recevoir. Un peu de temps et de patience. Si une qualification en Ligue des champions ne vient pas justifier les investissements de cet été, si la confrontation avec Servette est un échec, le psychodrame deviendra une crise à part entière.»
Les fans des Rangers lorsqu’ils ont débarqué à Séville pour la Ligue des champions.Image: EPA EFE
La culture:un esprit british
Historiquement, le club défend des valeurs de fair-play et exige la même approche de ses joueurs. C’est ainsi qu’en Coupe d’Écosse, contre une équipe de deuxième division, les Rangers ont… volontairement laissé marquer leur adversaire après un but sournois. Ils n’ont pas eu ce geste magnanime alors qu’ils menaient 4-0, mais 2-1. Score final: 3-2.
«Le club s’est construit sur des normes morales élevées et nous tenons à maintenir ses standards», a expliqué Michael Beale. Dans le jeu, en revanche, les Rangers défendent des valeurs très british de combat et de hardiesse.
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Sur le papier, les données sont claires.
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