La victime de Mitchell Miller prend la parole


Dans cette lettre transmise au président de l’Alliance, Akim Aliu, Meyer-Crothers soutient qu’il ne croit pas aux efforts de réhabilitation de Miller. Son ancien collègue de classe, raconte-t-il, lui a assuré qu’il s’impliquait dans sa communauté, qu’il aidait les jeunes et qu’il voulait être mon ami. Il affirme cependant n’avoir reçu aucune preuve lorsqu’il a demandé à Miller d’appuyer ses dires.

À la mi-octobre, je recevais des messages textes tous les jours jusqu’à ce que je réponde à des messages de Mitchell Miller sur Snapchat et Instagram, a écrit Meyer-Crothers. Il me demandait pourquoi mes parents faisaient tout à ma place et pourquoi je ne pouvais pas parler en mon nom personnel. Je lui ai dit que ce que mes parents disaient importait peu, que j’étais assez vieux pour m’exprimer.

Il m’a dit qu’il était désolé et que [ses excuses] n’avaient rien à voir avec le hockey […] Avec tous ses mensonges au fil des ans, je ne crois pas ce que Mitchell m’a dit, a ajouté Meyer-Crothers. Il me demandait d’être son ami. Il me disait qu’il avait changé. Je lui ai dit que je ne serais pas son ami après tout ce qu’il m’avait fait. Maintenant, je reçois des messages [d’insulte] sur les réseaux sociaux. On me dit que j’ai besoin d’aide.

« Je voulais simplement le dire à tout le monde : quand Mitchell dit que nous sommes des amis, ce n’est pas vrai. Je n’en peux plus. »

— Une citation de  Isaiah Meyer-Crothers

Dans sa lettre, il mentionne avoir été victime d’intimidation à partir de la première année du primaire. Il affirme notamment que Miller lui demandait de s’asseoir à ses côtés dans l’autobus et que son cercle d’amis et lui en profitaient pour le frapper à la tête. Il se souvient également que Miller lui crachait au visage et utilisait le mot en n en sa présence.

Je devais dire que j’étais « son [mot en n] » pour m’asseoir à sa table, et il me la faisait nettoyer seul. Il me lançait de la nourriture au visage. On m’appelait par le mot en n tous les jours. La direction me disait de l’éviter parce qu’il n’était pas mon ami. Lorsqu’il a été expulsé de l’école, ses amis ont commencé à m’intimider. Il prétendait être mon ami et me faisait faire des choses contre mon gré.

Les Bruins ont annulé leur association avec Miller dimanche dernier, deux jours après lui avoir fait signer un contrat d’entrée. Il avait été accusé en 2016 d’avoir intimidé Meyer-Crothers, de l’avoir frappé et de lui avoir fait manger une friandise qu’il avait trempée dans un urinoir, notamment.

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