Canadien: un peu de repos pour Suzuki


Ce long congé occasionné par la présentation du match des étoiles ne peut survenir à un meilleur moment pour Nick Suzuki.

Il se rendra en Floride dans quelques jours, participera aux festivités du « show Gary Bettman » et ensuite, il pourra profiter d’un repos de quelques jours, loin de la compétition.

Il est temps pour lui de remplir le réservoir.

Depuis le début de décembre, sa production s’amenuise. Sur la patinoire, on remarque aussi un patineur hésitant, sans doute épuisé mentalement. Sa prise d’information n’est pas aussi efficace. Ses actions ne sont pas aussi explosives. Et, on peut le comprendre. 

Y a-t-il un joueur dans le camp du Canadien ayant passé, depuis le début de la saison, autant de minutes sur la surface de jeu que Suzuki ?

On peut toujours remettre en question son utilisation, mais Martin St-Louis, comme tout entraîneur, veut gagner des matchs. 

Quand il regarde sur le banc pendant que le jeu se déroule, au poste de centre, il n’a pas beaucoup d’options En fait, elles sont pratiquement inexistantes.

Parmi ses options, il y a Suzuki et Kirby Dach. Ce dernier a été muté à cette position il y a quelques semaines à peine.

Il y a Christian Dvorak, dont le rôle est beaucoup plus axé sur la défensive. Mais il joue en dépit d’une blessure. 

Ensuite, Jake Evans et Sean Monahan sont sur la touche.

Jonathan Drouin, à qui on a confié le rôle de quatrième joueur de centre pendant l’absence de Evans, est également blessé.

Dach soigne lui aussi une blessure.

St-Louis pourrait-il prendre quelques minutes du temps de jeu consacré à Suzuki pour le partager avec les autres joueurs de centre ?

Sans doute.

Plus de responsabilités

Ne donne-t-on pas plus de responsabilités à Dach et il répond admirablement bien, chassant de plus en plus les inquiétudes sur sa capacité d’évoluer au centre dans la Ligue nationale. Depuis qu’on lui fournit l’opportunité de travailler à cette position, il confirme ce que Jonathan Toews avait déclaré en apprenant que les Blackhawks de Chicago avaient échangé Dach.

« Je ne comprends pas, avait-il déclaré. Au fur et à mesure que la dernière saison progressait, je notais, chez lui, plus d’assurance. Il s’impliquait dans tous les aspects du jeu. Vraiment, je ne comprends pas, parce qu’il est un joueur possédant de nombreuses ressources pour connaître de bons moments dans cette ligue. »

Kent Hughes a donc fait un choix judicieux l’été dernier.

Mais, revenons à Suzuki. Il vient de perdre son meilleur ailier. Qui plus est, les équipes adverses concentrent leur plan de match en opposant leurs meilleurs effectifs de la brigade défensive à Suzuki. Ça devient de plus en plus ardu. Toutefois, comme le Canadien ne marque pas trop de buts, l’entraîneur s’en remet à celui qui, depuis le début de la saison, a donné des résultats intéressants.

Ce long congé survient à un moment stratégique.

Il permettra à Suzuki de faire le plein. Entre-temps, à la reprise des activités, la situation pourrait être perturbée par des changements sur le plan des effectifs.

Le temps presse

Il ne reste plus que cinq semaines avant la date limite pour compléter les derniers transferts en matière de personnel. Cela ne veut pas dire que Kent Hughes va attendre à la dernière minute pour apporter des modifications à sa formation. L’an dernier, n’avait-il pas échangé, le 14 février, Tyler Toffoli aux Flames de Calgary ?

Cette année, plus que jamais, les directeurs généraux, ceux qui s’identifieront comme des acheteurs, sont anxieux d’apporter des changements le plus rapidement possible.

La course pour une qualification aux séries l’exige. Les équipes ayant de grandes ambitions convoitent des opportunités d’affaires. Et il y a aussi les formations qui veulent se départir de contrats encombrants. 

Le départ de Price était à prévoir 

Que Carey Price ait décidé de quitter Montréal n’a rien d’étonnant. Il ne jouera plus. Sa carrière est terminée.

Le problème, c’est Kent Hughes qui devra le résoudre.

Il aura sur sa liste des engagements financiers un gardien avec une entente représentant 10,5 millions $ sur le plafond salarial pour chacune des trois prochaines saisons, mais, dans les faits, le Canadien devra lui verser 23,5 M$ plutôt que 31,5 M$.

Hughes pourra-t-il se libérer du contrat de Price comme il l’a fait dans le dossier Shea Weber ?

Encore faudra-t-il trouver une équipe éprouvant de sérieux problèmes avec le plafond salarial et qui recherchera un patineur incapable de jouer, mais dont le salaire sera inscrit sur la liste des blessés pour une très longue période.

L’an dernier, les Golden Knights ont accepté de prendre en charge le contrat de Weber pour l’inscrire sur la liste des joueurs blessés. Le Lightning de Tampa Bay a complété une transaction avec les Blackhawks de Chicago pour le contrat de Brent Seabrook qui ne joue plus depuis deux saisons. Son nom apparaît sur la liste des blessés pour une très longue période.

Weber remplit un rôle de consultant avec les Golden Knights, en quelques occasions, il a visité le club-école de la formation pour sauter sur la patinoire et aider au développement des jeunes défenseurs.

Un tir foudroyant

Bobby Hull était un joueur spectaculaire. Il possédait un gabarit imposant, et il semait la terreur chez les gardiens, avec un tir foudroyant qu’il exploitait avec un bâton dont la caractéristique était la courbe de la lame.

Compteur de 50 buts, il aura marqué l’histoire du hockey par son style, par son coup de patin, par l’impact qu’il a exercé au sein des Blackhawks de Chicago.

Il aura aussi été le premier joueur de grande renommée à faire le saut dans l’AMH. On l’avait attiré à Winnipeg avec un chèque de 1 million $. Cette décision le priva d’une participation à la Série du Siècle en 1972.



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